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L' AUDIO-TACTILE : UNE AUTRE MANIÈRE
D'ÉCOUTER
L'audio-tactile est basé sur
des systèmes
multi-canaux posés sur le corps qui créent une circulation de
stimulations tactiles et sonores à la surface du corps. La peau perçoit
les modulations de fréquence sous forme de sensations tactiles
différenciées. Ces vibrations localisées sont très différentes de
celles perçues de manière plus homogène sur tout le corps lors des
concerts de musique.
Ici, la vibration est perceptible localement sur la peau où se trouve
l'enceinte, même à très faible volume.
Concernant notre sens de l'ouïe dans l'audio-tactile « moins on
entend, plus on entend ». Pour augmenter la perception du son par
conduction osseuse, nous devons atténuer l'audition aérienne en portant
des bouchons d'oreille. La perception acoustique naturelle de l'espace
environnant ainsi réduite, notre attention peut se focaliser
sur
notre espace corporel unique. Les sons n'ont pas de localisation dans
l'espace, mais sont perçus comme venant de l'intérieur du corps. Le
corps devient la boîte de résonance d'une diffusion spatialisée.
La synthèse tactile dans les systèmes audio-tactiles permet de
transmettre à la peau une palette de sensations singulières? rugueuses,
lisses ou rythmiques. La synesthésie de l'écoute et du ressenti
présente des possibilités inhabituelles pour connecter le corps et les
espaces à travers la matière sonore.
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Le projet STiMULiNE est un
prolongement des
précédentes installations audio-tactiles crées en 2003 par Lynn Pook et
Julien Clauss. Ce projet se développe à partir d'une pratique
sculpturale explorant la relation proxémique entre public et objet. Il
réduit au maximum la distance entre l'objet et le public et agit
directement sur et dans l'espace corporel. Après les premières
installations pour un nombre réduit de personnes, Stimuline suit la
recherche scénographique sur la position de l'auditeur, la relation
entre les spectateurs et confronte la perception de l'espace réel à
celle des espaces virtuels perçus à travers l'interface. Il ouvre un
espace fictif construit sur la dimension tactile du son qui lie
l'architecture à la perception du corps dans notre environnement
politique contemporain. Ce concert poly-sensoriel change les codes
habituels d'un concert. Le public fait partie de la scénographie et
s'imprègne du son bruyant et minimal joué sur sa peau.
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MATÉRIEL
Les
combinaisons
Les combinaisons créées
en collaboration avec la
créatrice Sarah Veillon sont au cœur de la performance. Nous avons
développé des interfaces en taille S / M / L, constituées d'un réseau
de sangles, câbles, bandes auto-agrippantes, textiles et élastiques.
Elles permettent un positionnement rapide et précis des 15
transducteurs sur tout type de morphologie.
Le système
multicanal
Une boîte matricielle
achemine le signal à 15
canaux dans 30 câbles qui sont connectés aux interfaces. Les sons joués
en temps réel et spacialisés voyagent sur 20 canaux : le système sonore
à 15 canaux porté sur le corps et le système audio externe disposé en
dix points dans l'espace périphérique. Le système 4.1 placé
dans
l'espace joue les sons distants utilisés parfois en complément des sons
proches joués sur le corps.
LOGICIEL
Les outils de
spatialisation en temps réel à 20 canaux
La spatialisation des sons
sur ce système
multiphonique 20 canaux permet de définir précisément la circulation et
l'équilibre des sons sur le corps et l'environnement.
La spatialisation se fait
en temps réel avec des
interfaces et des logiciels spécialement développés : joystick,
marionnette avec capteurs, outils de spatialisation et outils de
conception sonore en temps réel.
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