Depuis 2003, elle poursuit une recherche sur le toucher par un contact sonore explorant la dimension vibratoire et tactile du son. Elle abolie la distance entre le spectateur et l’objet, elle investit l’individu comme lieu et matière d’une sculpture temporelle.

À travers ses œuvres „audio-tactiles“, elle s’immisce dans le domaine du toucher, un sens culturellement soumis à des règles sociales restrictives et complexes. Il est mis à mal par l’introduction massive dans notre quotidien d’objets technologiques de communication à distance, par l’expansion de notre mobilité au monde et plus récemment par la pandémie de la Covid19.

En quête d’alternatives, elle fait le choix, en 2010, de s’installer en milieu rural dans une commune de 200 habitants du Diois (26-Drôme).

Ce nouvel environnement marque de son empreinte son rapport à l’art et à la création.

Elle recherche un équilibre entre des projets locaux et des projets lointains, la technologie et la simplicité, la ville et la campagne, la vitesse et la lenteur, la visibilité et la discrétion, la dépendance et l’indépendance économique de ses projets.

Sa démarche est multiple et parfois hasardeuse et c’est à la croisée des chemins qu’elle trouve sa source, dans la rencontre.